La maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, est une maladie fréquente et en constante augmentation dans de nombreux pays. Trop peu diagnostiquée, elle est pourtant très répandue.
La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est déclenchée par l’ingestion de gluten chez des sujets génétiquement déterminés. Elle génère alors une réaction immunitaire anormale qui entraine une diminution de la taille des villosités (petites saillies filiformes qui tapissent les parois de l’intestin grêle). Ces villosités permettent au corps d’assimiler de nombreux nutriments dont le calcium, le fer et l’acide folique. Leur destruction entraine des carences voire des signes de malnutrition malgré une alimentation normale.
Le gluten est une protéine qui se trouve dans beaucoup de céréales (seigle, blé et orge). Les protéines du gluten qui provoquent la maladie sont les gliadines du blé et de l’épeautre, les sécalines du seigle et les hordéines de l’orge. Chez un sujet non malade, ces protéines ne peuvent pas pénétrer dans la paroi intestinale. Dans la maladie cœliaque, cette étanchéité est altérée entrainant une réaction inflammatoire et une réponse immunitaire.
Les causes de cette maladie restent inconnues à ce jour. Il semble qu’une association de facteurs génétiques et environnementaux, notamment liés aux habitudes alimentaires du début de la vie, soit en cause.
De nombreuses études estiment que 1% de la population serait concernée en Europe, ce qui représenterait 600 000 malades en France. Mais seuls 150 000 cas sont répertoriés !
Les patients atteints de maladie cœliaque non traitée sont le plus souvent asymptomatiques ou peuvent présenter une diarrhée chronique, des douleurs abdominales récurrentes, des ballonnements et/ou un amaigrissement. Ces symptômes peu caractéristiques peuvent s’accompagner de manifestations extra-intestinales : ostéoporose, arthrite inflammatoire, dermatite herpétiforme, neuropathie.
Les principales complications de la maladie cœliaque sont l’association à d’autres maladies auto-immunes qui peuvent toucher tous les organes (thyroïde, pancréas, hypophyse…) et une augmentation du risque de cancer et en particulier de lymphome (4 fois plus fréquent que dans la population générale). Ces complications possibles justifient le traitement de la maladie dès sa détection par la mise en place d’un régime sans gluten.
La seule réponse médicale efficace aujourd’hui est la suppression complète du gluten dans l’alimentation. On en trouve par exemple dans le pain, les pâtes, le couscous, la chapelure, la farine de blé et bien d’autres…
Source : Fondation Digestscience
Si vous reconnaissez certains symptômes, parlez-en à votre médecin.
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