La tradition qui consiste à décorer un arbre au mois de décembre est plus ancienne que la fête de Noël en elle-même. À travers les siècles, on retrouve ce symbole de l’arbre en lien avec de nombreuses croyances et coutumes.
Chez les Celtes, on associait la date du 24 décembre à la renaissance du soleil. Pour célébrer le solstice d’hiver, on décorait déjà un épicéa avec des fleurs, des fruits et du blé. Le conifère, dont les feuilles ne tombent pas, symbolisait le triomphe de la nature face aux rigueurs de l’hiver. De manière plus générale, l’arbre représentait la vie.
L’arbre de Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui apparaît en Alsace au XVIe siècle. C’est à ce moment qu’il s’invite dans les maisons. Les Alsaciens le décoraient alors de pommes, de roses et de sucreries. Le sapin remplace ainsi les branches que l’on accrochait auparavant au sein des foyers. De ce fait, les premiers arbres de Noël étaient suspendus eux aussi. On les fixait à une poutre au plafond. L’arbre fut ensuite peu à peu installé au sol.
Un peu plus tard, les sapins de Noël seront illuminés à l’aide de coquille de noix. Ces dernières étaient remplies d’huile pour que l’on puisse y faire flotter une mèche enflammée.
La tradition de l’arbre de Noël est fortement ancrée en Alsace et dans les pays germaniques, mais ce n’était pas forcément le cas du reste de la France. C’est en 1738 que Marie Leszcynska, d’origine polonaise et femme de Louis XV, décide d’installer un arbre de Noël à Versailles.
Dans les cours royales, la tradition prend de l’ampleur. On trouve un arbre de Noël à Vienne en 1816, introduit par la princesse Henriette de Nassau-Weilburg. En Angleterre, c’est le Prince Albert, époux de la Reine Victoria et d’origine allemande qui décide, en 1841, de dresser un sapin pour Noël dans le château de Windsor.
Peu à peu, dans le courant du XIXe siècle, cette coutume se répand ensuite dans l’ensemble des foyers.
Le sapin est désormais indissociable des fêtes de fin d’année. Chaque année, les familles rivalisent d’inventivité pour décorer leur arbre, perpétuant ainsi une tradition vieille de plusieurs millénaires et qui a su traverser les âges.
Depuis quelques années, des sapins inversés ont fait leur apparition dans certains magasins. On les trouve suspendus au plafond, la flèche en direction du sol. Une coutume originale assez répandue aux États-Unis et qui s’est ensuite largement diffusée en Europe. Vous aimez cette idée ? Pourquoi ne pas l’adopter ? Après tout, les Alsaciens le faisaient déjà bien avant nous.