Fratrie rime aussi avec chamaillerie et jalousie.
Celle-ci est même inévitable, ce qui peut parfois placer les parents ou autres proches (grands-parents…) dans des situations délicates.
Un conseil ? Si vous n’avez rien vu ni entendu, abstenez-vous de prendre parti !
Pas simple pour un aîné d’accueillir à bras ouverts un petit frère ou une petite sœur. « Le premier aura en effet davantage tendance à ressentir de la jalousie », explique Valérie P., psychologue près de Nantes (Loire-Atlantique). « Un aîné porte en effet en lui une peur inconsciente d’être rattrapé par celui qui vient juste après. »
D’où une forme de compétition qui peut naître, avec le cadet. « Le plus âgé a l’impression d’avoir perdu une place, un statut, l’attention de ses parents. Et donc leur amour ». Alors pas de punition bien sûr pour sanctionner cette jalousie qui participe aussi à la construction de votre enfant. Tendez plutôt l’oreille pour l’entendre. Et place surtout aux actes qui rassurent. Comme le fait de conserver des activités communes.
La jalousie peut toutefois devenir malsaine en présence « d’une escalade de violence verbale et bien sûr physique », poursuit la psychologue. Laquelle recommande de consulter « en présence d’une souffrance de l’enfant ». Certains signes ne trompent pas : lorsqu’il se renferme, qu’il a peur de son frère ou de sa sœur, qu’il se laisse taper. « Et quand bien sûr les tensions générées retentissent sur l’équilibre de la famille », souligne-t-elle. Avant de conclure que les « parents doivent toujours être en accord dans des situations de conflits ». Autrement dit, ils doivent adopter le même discours.
Source : Interview de Valérie P., psychologue.