En France, l’automédication est stable depuis plusieurs années. Environ 8 Français sur 10 auraient recours à l’automédication. Elle se caractérise par une forte saisonnalité (79% en hiver, 40% au printemps et 49% l’été) et est davantage le fait des femmes (85% contre 75% pour les hommes).
Les résultats du sondage Harris Interactive nous apprennent malgré l’ampleur du phénomène que les Français restent mesurés quant à l’automédication. Ils semblent en effet conscients que cette pratique n’est réservée qu’à certaines maladies : les maux de tête (46%), l’état grippal (51%) et les maux de gorge (41%).
Bonne nouvelle, deux sondés sur trois font confiance aux conseils de leur pharmacien pour choisir le médicament qui convient le mieux à leur situation. D’ailleurs, la grande majorité attribue une note de près de 8/10 au conseil officinal. Pour autant, certains préfèrent se passer de cet avis, sollicitant davantage leur entourage ou les sites Internet spécialisés dans la santé.
Concernant les perspectives d’avenir, 22% des Français anticipent une augmentation de leur pratique d’automédication. Ils expriment surtout un besoin d’information avec notamment une éducation renforcée autour des problématiques de santé (41%), la mise en place d’un site officiel sur les produits d’automédication (39%) ou de fiches conseil sur les pathologies (32%).
Signe de ce manque d’information, aucun consensus ne se dégage concernant l’offre d’automédication : 16% estiment que trop de maux sont couverts tandis que 13% considèrent que l’offre d’automédication n’est pas suffisante. C’est pourquoi, l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa), réclame « une campagne publique de sensibilisation sur l’automédication ».
l’automédication se définit par le fait de se soigner avec des médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation, avec le conseil du pharmacien. Pourtant, pour 7 Français sur 10, prendre des médicaments issus d’une ancienne prescription relève de l’automédication.
Source : Sondage Harris Interactive/Afipa, réalisé auprès de 1 000 personnes.