Faut-il limiter l’utilisation des écrans chez l’enfant ? Une question que l’adulte est souvent amené à se poser. Omniprésents, les écrans se déclinent désormais dans des versions spécialement conçues pour les plus jeunes. Quels sont les risques ? Faisons le point sur un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Aujourd’hui, les travaux des chercheurs montrent que l’écran, la télévision en particulier, ne joue pas un rôle positif dans le développement des enfants.
À l’inverse, les interactions qu’ils peuvent avoir avec leur environnement sont essentielles. L’enfant a davantage besoin de bouger, de jouer et d’interagir avec ses proches.
Une exposition trop importante aux écrans peut engendrer plusieurs conséquences telles que :
En pratique, c’est souvent plus facile à dire qu’à faire.
Si la Société canadienne de pédiatrie et l’Académie américaine de pédiatrie ont fourni des recommandations sur le sujet, en France, on prend souvent comme référence les travaux de Serge Tisseron, psychiatre, qui a défini la règle « 3-6-9-12 » pour aider les adultes à y voir plus clair.
Avant 3 ans : on recommande d’éviter tous les écrans non interactifs, y compris la télévision.
Pour favoriser un bon développement de l’enfant, ce dernier doit pouvoir interagir avec son environnement. Les tablettes, par leur dimension interactive, ne sont pas à proscrire mais elles ne remplacent pas le jeu, et nécessitent l’accompagnement d’un adulte.
Entre 3 et 6 ans : c’est à ce moment que l’on commence à introduire les écrans, tout en limitant leur utilisation qui doit rester raisonnable.
On recommande de ne pas placer un écran (télévision, ordinateur) dans la chambre de l’enfant, mais plutôt dans une pièce de vie. De manière générale, il faut continuer à encourager le jeu traditionnel, et éviter d’acheter une console à l’enfant.
Entre 6 et 9 ans : l’adulte peut instaurer un temps dédié aux écrans et laisser l’enfant le repartir comme il veut dans la journée.
Entre 9 et 12 ans : à cet âge, on initie l’enfant à internet. Cela nécessite de l’accompagner et de le sensibiliser aux risques liés au web.
Expliquez-lui qu’on ne lit pas toujours la vérité sur internet, que les publications restent en mémoire.
À partir de 12 ans : l’enfant peut naviguer seul sans surveillance.
Cependant, il devra toujours respecter les moments de connexion autorisés que vous aurez fixés. Il est temps d’aborder avec lui les questions de harcèlement, de vie privée. Il doit savoir que tous les utilisateurs d’internet ne sont pas forcément bien intentionnés.